Identifier et évaluer les besoins d’un public distant et diversifié : segmentation du public (par exemple, facteurs géographiques, culturels, linguistiques et d’accessibilité).

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Introduction et contexte

Bien que chaque exposition ait un conservateur responsable de la conception et de la coordination de l’ensemble du processus, l’expérience culturelle offerte aux visiteurs n’est probablement jamais le résultat de la réflexion d’un seul homme. Au contraire, c’est toute une équipe qui contribue à offrir au public un produit unitaire construit autour du noyau qu’est le patrimoine culturel.
À cette fin, les professionnels des musées agissent de manière très responsable, en respectant la ou les vérités historiques, en évitant les préjugés, les exagérations, en définissant le contenu éducatif, en responsabilisant les utilisateurs et en les encourageant à ne jamais cesser d’apprendre et à contribuer à leur développement tout au long de leur vie. Dans le même temps, ils veillent à ce que les informations nécessaires puissent être trouvées facilement et à un niveau adapté aux intérêts de l’utilisateur.
Ce type d’accompagnement textuel dépend dans une large mesure de la technologie, en tant que moyen de fournir progressivement les données pertinentes en fonction des besoins de connaissances du visiteur.

La coopération entre les différents membres d’une institution permet de répondre à une variété d’attentes et de donner voix au message plurivocal du musée, qui s’adresse aussi bien aux experts qu’aux enfants, aux personnes âgées, aux immigrants ou qu’au public à besoins spécifiques.

Exemples pratiques

Le numérique permet de proposer des contenus adaptés à chaque type de public : l’utilisateur peut par exemple faire le choix de « Lire la suite » s’il le souhaite (ou consulter des commentaires d’approfondissements).
Grâce à des capteurs, on peut par exemple détecter le temps passé par les visiteurs devant certains objets d’une exposition. En évaluant ainsi son intérêt, l’algorithme peut proposer plus d’informations sur un sujet donné.

La version en ligne de l’exposition peut également remplacer l’expérience sur place lorsque l’accès à l’espace muséal n’est pas possible, pour les publics éloignés ou empêchés notamment.

La récente pandémie de Covid-19 nous a tous appris qu’il peut arriver que les lieux publics, y compris les musées, doivent imposer des restrictions telles que le respect des exigences de distance physique, des temps de visite plus courts, une interaction humaine limitée, etc.
Malgré ces contraintes médicales, la volonté d’apprendre est restée et s’est même manifestée davantage.
C’est pourquoi Internet est devenu le moyen le plus largement disponible pour atteindre des publics éloignés, tant géographiquement que culturellement. La plupart des musées ont profité de leur isolement du public pour mettre à jour leur présence en ligne, afin de la rendre aussi vivante et même immersive que possible.
C’est ainsi que de nombreux musées ont acquis des « jumeaux » numériques, permettant des visites à 360 degrés dans les salles d’exposition, des répliques numériques en 3D des pièces originales et bien d’autres fonctionnalités rendant l’expérience en ligne encore plus attrayante qu’auparavant. A cette même occasion est apparu clairement que le fait d’utiliser le site web officiel du musée pourrait ne pas suffire à atteindre le public. Ainsi, les professionnels des musées sont également devenus très présents sur diverses plateformes de médias sociaux dans un esprit de sensibilisation accru.

Notions clés et conclusion

En conclusion, plus la présence en ligne d’une organisation culturelle est développée, plus elle a de chances d’avoir un impact et d’offrir des expériences agréables et appréciées par son public.