Il peut être difficile de trouver un équilibre entre l’accessibilité et la durabilité, car leurs objectifs peuvent paraître distincts. Mais à bien y regarder, les deux vont de pair. En travaillant en même temps à l’intégration de ces deux notions dans leur fonctionnement, les musées peuvent créer des expériences inclusives tout en réduisant l’impact sur l’environnement. A long-terme, cela fera gagner les actions des institutions culturelles en pertinence et en responsabilité envers la société.
Faire le lien entre l’accessibilité et la durabilité
Rendre les musées accessibles, c’est permettre à toutes et tous, quelle que soit leur situation, d’effectuer des visites et de bénéficier de l’offre culturelle, des expositions et des espaces de manière égale. S’inscrire dans une démarche de durabilité revient notamment à se concentrer sur l’adoption de pratiques visant à l’efficacité tout en consommant un faible taux d’énergie, afin de réduire les dommages environnementaux globaux, auxquels participent les activités et les infrastructures des musées. On pourrait croire que l’accessibilité concerne avant tout les publics, et la durabilité, les institutions et leurs structures, mais toutes deux partagent une finalité commune : l’ amélioration de la qualité de vie. Il est possible d’aborder ces priorités simultanément, en créant des solutions gagnant-gagnant pour les visiteurs et l’environnement.
Le recoupement des pratiques numériques
Comme nous l’avons mentionné précédemment, les nouvelles technologies sont essentielles à l’accessibilité, car elles permettent aux musées de toucher une plus vaste audience. Toutefois, la conception complexe de ces outils contribue à augmenter la consommation d’énergie, et génère une empreinte numérique conséquente. Recourir aux technologies peut donc se faire au détriment de l’objectif initial d’amélioration de la qualité de vie. C’est pourquoi il est essentiel d’optimiser la conception et l’usage des outils numériques, de manière à réduire l’impact sur l’environnement et à garantir que les ressources sont réellement accessibles aux groupes cibles auxquels elles sont destinées.
Les 4 principes ci-dessous sont communs à l’accessibilité et à la durabilité et garantiront leur bonne mise en œuvre :
- La simplification du contenu est un principe clé de l’éco-conception et de l’accessibilité. Un contenu clair et concis favorise l’accessibilité, en améliorant la compréhension, et le développement durable, en réduisant le transfert de données.
- Des contenus digitaux allégés, par exemple grâce à la diminution du nombre d’images et de polices de caractères employées, rendent l’information plus facile à comprendre, et donc plus accessible. Ils réduisent également la consommation d’énergie car leur temps de chargement est plus rapide.
- Un contenu correctement structuré et accessible, grâce au sous-titrage des vidéos et à la rédaction de description pour les images par exemple, en améliore la consultation. Par extension, il permet d’éviter un recours inutile aux moteurs de recherche pour trouver des informations complémentaires, et contribue ainsi à alléger l’empreinte carbone du web.
- Les fonctions de personnalisation, comme le chargement optionnel d’images ou de vidéos, permettent aux utilisateurs de contrôler ce qu’ils voient en fonction de leurs besoins, ce qui permet d’économiser de l’énergie en limitant les contenus inutiles.
En conclusion, les défis liés à la recherche du juste équilibre entre les objectifs d’accessibilité et de durabilité peuvent être relevés grâce à des choix de conception réfléchis.