Technologies de reconnaissance d’œuvres pour une meilleure médiation dans les musées.
Comment les systèmes de reconnaissance améliorent l’accessibilité pour divers besoins.

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Les technologies de reconnaissance d’œuvres regroupent des outils capables d’identifier et de recueillir des informations à partir d’objets physiques, de gestes, d’entrées visuelles ou auditives afin de proposer un contenu ciblé. Cette technologie peut être utilisée pour la médiation muséale, car elle améliore l’interaction des visiteurs, l’accessibilité de la visite ainsi que sa valeur éducative.

Ces systèmes fonctionnent grâce à une combinaison d’intelligence artificielle, d’apprentissage automatique et d’entrées via des capteurs. Ils permettent de créer des visites dynamiques à travers des expositions statiques, tout en offrant la possibilité de personnaliser l’expérience des visiteurs.

Cette technologie peut être utilisée de différentes manières pour la médiation numérique in situ :

  • Technologies de reconnaissance d’objets : des caméras et capteurs sont installés pour identifier des objets physiques comme des artefacts ou des expositions et fournir un contenu numérique. Ainsi, lorsque les visiteurs pointent un appareil dédié (comme un téléphone ou une tablette) vers l’exposition, le système affiche des informations détaillées qui peuvent être présentées sous différents formats multimédias : descriptions audio, texte donnant un contexte historique ou visuels interactifs. L’avantage de cette utilisation est qu’elle permet de transformer des présentations statiques en portails interactifs d’information, ce qui renforce l’engagement envers les collections.
  • Technologies de reconnaissance de gestes : ici, des capteurs et dispositifs sont installés pour suivre et interpréter les gestes des visiteurs, déclenchant ainsi des actions ou réponses spécifiques. Cela permet aux visiteurs d’interagir avec des expositions numériques ou de naviguer dans des environnements virtuels.

Par exemple : les visiteurs peuvent agiter la main ou effectuer un mouvement spécifique pour explorer un modèle 3D d’un artefact ou accéder à plus de contenu sans toucher un dispositif physique. Cela peut être intéressant pour l’accessibilité, car cela élimine les barrières pour les personnes à mobilité réduite et propose une option hygiénique sans contact dans l’ère post-COVID.
Série de trois articles « Touchless Gesture-Based Exhibits » pour approfondir le sujet :

Vous pouvez également regarder une courte vidéo expliquant le fonctionnement de la technologie de reconnaissance gestuelle :

  • Reconnaissance d’images et de textes : des systèmes comme l’OCR (reconnaissance optique de caractères) et des algorithmes de reconnaissance de motifs scannent des inscriptions d’artefacts, des manuscrits ou des détails d’œuvres pour générer des récits numériques associés.

Comme le montrent ces applications, cet outil de médiation a un fort potentiel en termes d’inclusivité et d’accessibilité :

Pour les visiteurs malvoyants, l’outil de reconnaissance d’objets associé à des audioguides peut fournir des descriptions détaillées des expositions visuelles, garantissant une accessibilité totale.

Pour les visiteurs ayant des difficultés de mobilité, les systèmes basés sur les gestes permettent une interaction sans contact ni proximité physique.

En outre, la traduction en temps réel grâce aux systèmes de reconnaissance de texte permet de lever les barrières linguistiques pouvant nuire à l’expérience du visiteur.

Cet outil de médiation est cependant considéré comme une technologie avancée, qui peut être coûteuse et donc inaccessible à toutes les institutions. Toutefois, des solutions d’entrée de gamme utilisant des applications de reconnaissance d’objets sur smartphone peuvent constituer une alternative plus économique pour débuter.