Contexte : Le virage numérique
La révolution numérique qui touche le monde entier concerne aussi le secteur des arts et de la culture, et la pandémie de COVID-19 a accentué le besoin de prendre ce virage. En effet, les périodes de fermeture ont conduit les musées à trouver de nouveaux moyens de s’engager auprès des, et d’interagir avec les publics. Conformes aux règles de distanciation sociale, les technologies sont alors apparues comme l’alternative idéale. Cela a conduit à une numérisation rapide de l’ensemble du secteur, qui a créé de nouvelles opportunités (Julie’s Bicycle, 2022). La transition vers le numérique s’est révélée bénéfique pour les musées, tant sur le plan social qu’économique, de l’intégration de technologies de pointe à une plus grande efficacité opérationnelle, en passant par l’atteinte d’une audience plus vaste.
Les conséquences de la numérisation
Cependant, ce passage à la numérisation n’est pas sans conséquences.
Au cours des deux dernières décennies, une plus grande attention portée au climat s’est développée, suite à la prise de conscience des problèmes causés par les changements climatiques qui s’est opérée dans tous les secteurs. De nombreuses actions et initiatives ont été menées pour réduire l’impact négatif de l’activité humaine sur la planète : recyclage, utilisation du vélo au lieu de la voiture, réduction de l’utilisation du papier, évitement du plastique, passage à la voiture électrique, etc.
Dans ce contexte, le recours au digital pour effectuer les activités du quotidien est apparu comme une pratique respectueuse de l’environnement. En réalité, cette pratique est à nuancer. Au fur et à mesure que la transformation numérique s’est déployée à l’échelle mondiale, les conséquences environnementales néfastes qui en découlent se sont faites plus visibles. La plupart d’entre nous n’avons pas conscience de la pollution générée par les technologies et notre propre activité en ligne. Or, nos clics, notre consultation de liens et de sites internet que nous consultons ont des répercussions.
Alors les outils numériques sont de plus en plus utilisés dans le secteur muséal, notamment pour concevoir une offre plus accessible et inclusive, il est important pour les professionnels du secteur de prendre en considération et d’évaluer les coûts environnementaux de leurs pratiques numériques, afin de prendre des décisions éclairées dans le respect de l’environnement. Ce premier chapitre tentera de répondre à une question clé : Comment bénéficier des avantages qu’apporte la transformation numérique aux musées, tout en évitant les effets négatifs qui y sont associés ?