Palais de Tokyo – Le Hamo
De quoi s’agit-il ?
En ce qui concerne la santé mentale, le Palais de Tokyo, tout en opérant à différents niveaux, dispose d’un lieu physique, le hamo, nouvel espace de médiation, d’inclusion et d’éducation par l’art. Conçu comme un village, il s’agit d’un espace d’accueil, de pratique, de recherche et d’expérimentation artistique. Ses activités s’adressent à tous les publics, sans hiérarchie : enfants, adolescents, adultes, seniors, grand public et personnes averties.
En quoi est-ce innovant ? / Comment cela peut-il aider les professionnels du secteur culturel ?
Convaincu que le rapport à l’œuvre et à la pratique artistique peut être source d’épanouissement pour chacun, et en particulier pour les personnes vivant avec des pathologies (médicales, physiques et mentales) ou des handicaps, le Palais de Tokyo a souhaité construire le projet hamo autour de la notion de bien-être et de soin. Il propose notamment de nouveaux formats d’ateliers en collaboration avec des artistes, des professionnels et des associations travaillant dans le domaine de la santé mentale, comme les ateliers « Bien mieux », basés sur le modèle des groupes de parole et destinés aux jeunes atteints de mal-être. Cela peut certainement inspirer d’autres établissements culturels à se concentrer davantage sur le public marginalisé, à créer un espace dédié à cet effet, ou encore à élaborer un discours dédié aux aspects d’inclusion et d’accessibilité, ainsi que des ateliers, etc.
Projet / Institution
Pays / région
Type d’institution
Exposition / projet permanent ou temporaire
Date
Physique / numérique
Public cible
Visiteurs individuels, familles, groupes scolaires, personnes victimes d’exclusion ou en situation de handicap, parties prenantes, relais socio-éducatifs, avec un focus particulier sur la santé mentale. Le hamo a été imaginé comme un service pionnier d’inclusion, de visibilité et de soutien pour les personnes à « besoins spécifiques » (concernées par la psychiatrie, qu’elles aient un handicap mental ou psychique, qu’elles soient neuro-atypiques ou qu’elles traversent une période de vulnérabilité).
Dispositif / caractéristiques inclusives
Les circuits, les parcours d’exposition, les modes de présentation et les horaires évoluent pour mieux prendre en compte la diversité des visiteurs : créneaux de visite dédiés avec réduction de l’intensité sonore ou lumineuse, adaptation des textes, dépliants faciles à lire et à comprendre (FALC), etc.
Collaborations / partenariat
Financement
Financement mixte public/privé, générant chaque année plus de la moitié du budget de fonctionnement de l’établissement, grâce notamment au mécénat d’entreprise et à son association d’amis, aux événements organisés par les marques et aux défilés de la Fashion Week, ainsi qu’à plusieurs concessions (une librairie, plusieurs restaurants et un club).
Reproductibilité / adaptabilité
Le hamo étant un lieu d’idéation, son potentiel de reproductibilité est important, car l’idée centrale de ce concept est l’inclusion et l’accessibilité, l’attention portée aux groupes normalement marginalisés, le fait d’adresser le discours à l’ensemble du public, et pas seulement au public privilégié, stéréotypé et idéalisé. Le hamo n’est pas vraiment une question de lieu, mais plutôt de concept.
Site web
Photos / vidéos illustrant la bonne pratique
Résultats / impact
Ce projet incarne et affirme le rôle social des centres d’art en visant à rassembler les gens et à créer des points de convergence entre la médiation culturelle et la prise en charge, afin de favoriser le développement de projets partagés. En supprimant la hiérarchie typique des établissements culturels, ce projet permet aux groupes qui étaient auparavant marginalisés ou qui ne se sentaient pas à leur place dans un espace culturel d’avoir accès à la culture.
Témoignages
« De même que l’adaptation des espaces publics aux handicaps moteurs a été bénéfique à l’ensemble de la population (et pas seulement aux personnes âgées, aux personnes physiquement plus vulnérables ou aux enfants), l’intérêt de l’institution pour la santé mentale sera bénéfique à tous les publics ». Guillaume Désanges, auteur du livre blanc COSA MENTALE sur l’art, la santé mentale et la neurodiversité au Palais de Tokyo, dans un texte sur le hamo