La médiation numérique des contenus culturels comprend aussi bien la diffusion d’informations pratiques sur les sites internet ou les réseaux sociaux des institutions culturelles, que des expériences dédiées, des applications ou des parcours interactifs destinés à rendre les collections et les contenus culturels accessibles aux publics cibles. Ces dispositifs rendent également ce contenu plus attractif et interactif.
Il existe également une vaste palette d’outils numériques aussi utiles à la communication, au marketing culturel et à la segmentation du marché, qu’aux études de publics. La création et diffusion de newsletters en est un exemple. Tous ces outils visent à démocratiser l’accès à la culture, et à annuler le procès en élitisme qui lui a longtemps été fait.
La médiation numérique est avant tout un vecteur de démocratisation culturelle. Les contenus culturels ne s’adressent plus uniquement à une élite, mais à toutes et tous. Ils doivent donc être présentés de manière compréhensible et inclusive pour refléter la diversité des publics.
Un exemple pertinent de collecte des données en vue d’améliorer l’offre de médiation numérique au sens large est la plateforme Arenametrix, qui analyse en continu les données générées par les visiteurs des institutions culturelles. Elle centralise et œuvre à la déduplication de ces données, qui peuvent servir à étoffer l’offre numérique des institutions culturelles, de la billetterie en ligne, à l’assistant virtuel (chatbot) en passant par la boutique en ligne. Cette plateforme est utilisée par de nombreuses institutions européennes, comme l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL), le théâtre de Varèse, le château de Benrath à Düsseldorf, le théâtre Sankt Pauli à Hambourg. En France, on peut citer le MUCEM à (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille), l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique – Centre Pompidou), la Comédie-Française, l’Institut du Monde Arabe, le Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides, le Palais de Tokyo (Paris), le Château de Fontainebleau, la Manufacture et les Musées nationaux de Sèvres, la Maison sublime à Rouen, ou encore le Pont du Gard.
Selon le blog d’Arenametrix, la plateforme analyse les données fournies par les visiteurs selon des critères sociodémographiques (âge, origine, situation familiale), psychologiques (centres d’intérêt, style de vie) et comportementaux (pratiques au sein de, et fidélité à l’institution culturelle).
Cette segmentation permet de mieux adapter l’offre culturelle et d’élargir l’audience des institutions.
Un autre exemple intéressant pour récolter des données en vue d’analyser l’expérience visiteur est celui des dispositifs numériques interactifs installés au sein des expositions, ou en fin de parcours de visite. Dans l’exposition “Lomo Ludens“ au CaixaForum (Madrid), les visiteurs interagissaient via différents dispositifs tout au long du parcours. En fonction de leurs réponses, ils découvraient à la sortie à quelle « catégorie de joueur » ils appartenaient.
Et dans le parcours “Berlin Global“ du Humboldt Forum à Berlin, les visiteurs reçoivent à l’entrée un bracelet électronique qui enregistre leurs avis tout au long de la visite. À la fin du parcours, un panneau numérique affiche une synthèse personnalisée des réponses données et permet de les comparer aux avis des autres visiteurs.
Arenametrix – Solution CRM et data pour le développement des publics