Parcours Essentiel

Le « Parcours essentiel » du Musée national de la Marine est un parcours composé de huit stations faisant partie de l’exposition permanente. Chaque station est axée sur l’un des objets des collections et est composée des éléments suivants :

• un modèle tactile de l’objet/outil ou d’une partie de celui-ci
• un cartel braille
• un contenu audiodescriptif (destiné aux visiteurs malvoyants et non malvoyants)
• un écran tactile doté d’encoches et d’indications en braille pour rendre le contenu accessible à tous
• deux tabourets pour les visiteurs : les tabourets sont mobiles et peuvent être déplacés pour libérer de l’espace à une personne en fauteuil roulant

Chaque station est également à une hauteur adaptée aux utilisateurs de fauteuils roulants ou aux enfants.

Cette étude de cas est un excellent exemple de mise en œuvre de l’accessibilité universelle.
Les stations sont conçues pour avoir un contenu accessible à tous, plutôt que de créer des contenus ou des outils spécifiques accessibles uniquement à un type de visiteur. Un visiteur non malvoyant peut explorer la maquette tactile et écouter la description audio au même titre qu’un visiteur malvoyant.
Le fait de rendre le principal dispositif de médiation accessible à tous et de ne pas créer un parcours distinct pour les visiteurs en situation de handicap est un choix fort. Le fait que les visiteurs en situation de handicap puissent suivre exactement la même visite que les autres favorise le sentiment d’inclusion.
Cette approche de l’inclusion n’est pas la plus courante dans les lieux culturels. C’est un bon exemple qui permet d’aborder l’inclusion différemment.

Accessibilité universelle

Dispositifs de médiation comprenant une station physique avec un écran et des modèles tactiles

• Agence Polymorphe Design
• Squintopera

Budget interne du musée pour sa nouvelle muséographie

Ce projet peut être difficile à reproduire d’un point de vue financier. Cependant, toutes les idées sont assez faciles à reproduire individuellement, et il est possible de recréer ce principe à plus petite échelle, en créant des stations plus petites, avec seulement un ou deux appareils.

Bien qu’une étude formelle n’ait pas encore été réalisée, le musée a reçu des feedbacks très positifs de la part de ses visiteurs concernant ce parcours.
Il y a une limite à prendre en compte concernant l’accessibilité universelle : étant donné que les stations/outils s’adressent à tous, les visiteurs en situation de handicap ne peuvent pas prétendre à une priorité dans l’utilisation des dispositifs, bien qu’ils leur soient accessibles.