Lors de la conception d’activités dans l’environnement muséal destinées aux personnes ayant des besoins particuliers, il est très important de consulter les groupes ciblés.
Pour cela, le personnel du musée doit tout d’abord comprendre le mieux possible les besoins réels des groupes cibles et, dans un deuxième temps, identifier avec eux les solutions qui répondent le mieux à ces besoins, ainsi qu’à leurs attentes respectives.
Par exemple, dans le cas du projet « Art, culture et accessibilité des musées pour le public sourd (ART&SIGNS) » dans lequel ANPEDA – Asociatia Nationala a Profesorilor pentru Elevi cu Deficiete de Auz Virgil Florea (Roumanie) était un partenaire, le complexe muséal national « Moldova » de Iași, en Roumanie, était le partenaire associé d’ANPEDA. A ce titre, le personnel de l’organisation muséale a bénéficié d’une formation d’introduction à l’utilisation de la langue des signes. L’avantage de cette formation a été que le formateur, atteint de surdité, a passé suffisamment de temps avec les professionnels du musée pour comprendre la spécificité de ce secteur. Car le langage muséal nécessite des connaissances spécifiques et des compétences d’adaptation, et est très différent de celui utilisé dans les situations quotidiennes.
En outre, lors de la conception d’activités pour les personnes atteintes de troubles neurocognitifs, il est très important de discuter avec la personne qui les accompagne afin de connaître leurs zones de stress et de faire en sorte de les éviter autant que possible. Par exemple, si la personne n’aime pas les environnements bruyants, les espaces du musée qui le sont potentiellement seront alors évitées. Ou alors, des créneaux de visites spécifiques pourront être mis en place afin de permettre une expérience muséale plus calme. Des écouteurs pourront aussi être fournis pour réduire le bruit.
En outre, si la lumière est source de nuisances, des lunettes de soleil pourront être fournies par le personnel du musée pour réduire l’inconfort.